État de droit en Hongrie : le Parlement européen vote sur une action en justice pour débloquer des fonds en faveur de Viktor Orbán 

Jeudi 18 janvier, les député.e.s européen.ne.s décideront s’ils attaquent la Commission européenne devant la Cour de justice européenne pour sa décision prise en décembre de verser à la Hongrie plus de 10 milliards d’euros de subventions précédemment bloquées. Cet argent fait partie d’une somme d’un peu plus de 32 milliards d’euros qui avaient été précédemment gelés en raison de violations de l’État de droit par le gouvernement hongrois. 

La résolution contenant cette demande est soutenue par les groupes démocratiques. Si la résolution obtient une majorité, la commission juridique du Parlement européen préparera la plainte devant la Cour de justice européenne.

 

Mme Metz, membre du Groupe des Verts/ALE, commente :

“Lorsque 10 milliards d’euros sont transférés à Orbán, on ne peut pas s’attendre à ce que le Parlement européen reste les bras croisés. Orbán continue de travailler à l’abolition de l’Etat de droit et la Commission européenne et le Conseil distribuent des milliards à l’autocrate hongrois et ami de Poutine. Cela ne doit pas être le cas. Son gouvernement représente une grande menace pour la cohésion européenne et l’État de droit dans notre Union. 

Le Groupe des Verts/ALE demande depuis longtemps que la Commission européenne agisse avec fermeté contre le gouvernement hongrois en raison de ses attaques contre la démocratie, les droits fondamentaux et l’État de droit. Le Parlement européen doit maintenant utiliser tous les moyens juridiques et politiques à sa disposition pour empêcher de nouveaux versements. L’accord de décembre était naïf et ne reposait pas sur de réels efforts de réforme de la Hongrie.

Le déblocage des milliards s’avère être un auto-goal politique pour la présidente de la Commission von der Leyen. La Commission européenne doit tout faire pour que la communauté de valeurs et de droit de l’Europe soit préservée. Ce n’est pas avec de tels rabais sur l’État de droit que nous obtiendrons un changement d’attitude de la part d’Orbán. Il est temps de lui donner un carton rouge et de lui retirer son droit de regard sur les décisions du Conseil”.

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Tilly Metz »