Parlement européen: Scandale de corruption autour de député(e)s socialistes met douloureusement en lumière la nécessité de règles de transparence plus strictes

La session plénière de décembre du Parlement européen est entachée par un énorme scandale de corruption : Le vendredi 9 décembre, la police belge a procédé à plusieurs arrestations, interrogatoires et perquisitions dans le cadre d’accusations de corruption à l’encontre d’Eva Kaili, vice-présidente socialiste du Parlement européen, qui aurait été indûment influencée par le Qatar. Les enquêtes sont toujours en cours et d’autres député(e)s européen(ne)s, ainsi que des assistant(e)s sont également soupçonné(e)s.

 

Tilly Metz, députée européenne pour déi gréng, commente :

 

« Je suis consternée par ces accusations. Rien que les graves soupçons de corruption de la part d’une députée européenne sont une triste nouvelle pour le Parlement européen, l’institution européenne qui se prononce le plus souvent et le plus bruyamment contre la corruption. C’est justement pour nous, la représentation directement élue de la société européenne, qu’il doit y avoir une tolérance zéro contre la corruption et les pots-de-vin. 

La vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili a déjà perdu notre confiance. Le groupe des Verts lui demande donc de démissionner de son poste de vice-présidente avec effet immédiat. Si les soupçons à son encontre s’avèrent fondés, elle devra également démissionner de son mandat de députée. Le fait que cette affaire de corruption ait été dévoilée et qu’elle ait des suites directes si les accusations se confirment, montre que les principes de l’État de droit sont pris au sérieux. »

Mme Metz demande qu’outre la justice belge, le Parlement européen se penche lui aussi sérieusement sur cette affaire et tire les conséquences qui s’imposent de cette triste affaire.

« Le vote prévu cette semaine sur la facilitation de l’octroi de visas aux citoyens et citoyennes qataris doit évidemment être ajourné au vu des graves accusations portées. Qui prendrait un tel vote au sérieux dans le contexte actuel? Notre groupe demande également un débat en plénière sur le scandale de corruption cette semaine et, à moyen terme, une enquête approfondie par le Parlement européen. La résolution du Parlement européen sur la Coupe du monde de la FIFA au Qatar, votée en novembre, devra également être examinée de plus près.

Au-delà de ce scandale et du cas précis du Qatar, c’est un moment crucial pour le Parlement européen, qui mènera peut-être enfin à l’adoption de règles plus strictes en matière de transparence de notre institution.

Nous demandons depuis des années des règles obligatoires en matière de transparence, mais en tant que groupe des Verts au Parlement européen, nous sommes malheureusement souvent seuls lorsqu’il s’agit d’introduire des mesures concrètes. Il existe certes un registre de transparence pour les rendez-vous des député(e)s européen(ne)s avec des lobbyistes, mais l’enregistrement des rencontres n’est pas obligatoire pour les autres groupes politiques. L’utilisation de ce registre de transparence devrait enfin être rendue obligatoire pour tous les député(e)s et étendue aux rencontres avec les représentations des gouvernements étrangers. »

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