Aujourd’hui, les membres du Parlement européen ont adopté la Directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, qui oblige les grandes entreprises européennes et celles actives dans l’UE à publier un rapport annuel sur leur responsabilité sociale (RSE). Cela permettra au public et aux autorités de mesurer l’impact de leurs activités sur l’environnement, l’inclusion sociale et les droits de l’homme, ainsi que sur la lutte contre la corruption.
Tilly Metz, députée de Déi Gréng au Parlement européen, commente :
“L’adoption de cette directive est une étape importante pour rendre les grandes entreprises plus responsables de l’impact de leurs pratiques commerciales sur les personnes et l’environnement dans le monde entier. Une gestion d’entreprise durable est absolument nécessaire pour garantir les droits des travailleurs, la diversité et l’égalité des sexes sur le lieu de travail et pour protéger le climat et l’environnement. La transparence est un instrument important à cet égard. Les plus gros pollueurs, tels que les compagnies pétrolières et gazières et les producteurs de ciment, seront tenus de publier leurs objectifs climatiques et leurs plans de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’une victoire dans la lutte contre le changement climatique. Autre point positif : grâce au groupe des Verts, une clause de révision a été intégrée à la directive, ce qui permet d’élargir ultérieurement le champ des entreprises concernées.
Mais nous devons aller plus loin. Dans sa forme actuelle, cette législation ne protège pas contre le greenwashing des grandes entreprises. C’est parce que le Conseil s’est prononcé contre l’application de sanctions en cas de non-respect du règlement et pour une trop grande marge d’interprétation des informations à publier. Elle doit être complétée par d’autres mesures européennes, comme la directive sur le devoir de vigilance des entreprises qui est actuellement négociée au sein du Parlement et du Conseil.”