Résolution du PE sur la hausse des prix de l’énergie : Les Verts demandent des mesures supplémentaires pour faire face à la crise énergétique, climatique et sociale.

Le Parlement européen a réagi aujourd’hui par une résolution aux mesures européennes contre la hausse des prix de l’énergie. Les propositions de la Commission et du Conseil y sont saluées dans leur principe. Le groupe des Verts a toutefois voté contre le texte en raison de son manque d’ambition en matière de politique sociale et climatique.

 

Tilly Metz, eurodéputée verte et membre de la commission de l’environnement du Parlement européen, commente :

« Les mesures élaborées par la Commission et le Conseil sont globalement à approuver. Toutefois, le Parlement européen a manqué l’occasion de pousser les États membres de l’UE à en faire encore plus pour s’attaquer à la crise énergétique et climatique aiguë et à la détresse financière croissante des Européens, par le biais d’une résolution plus ambitieuse sur le plan social et climatique. 

La résolution, soutenue par une majorité des conservateurs, libéraux et socialistes, manque d’une vision à long terme pour une organisation durable, géopolitiquement intelligente et socialement juste de notre approvisionnement énergétique. C’est pourquoi nous ne pouvions pas soutenir cette résolution. »

L’appel des Verts européens pour la création d’un fonds de solidarité de l’UE n’a malheureusement pas obtenu la majorité.

 

Tilly Metz :

« Un fonds de solidarité européen serait une solution efficace et équitable: un tel fonds protégerait efficacement les bas revenus contre l’inflation et garantirait que les investissements nécessaires dans l’isolation des bâtiments, les économies d’énergie et les énergies renouvelables puissent être lancés dans tous les États membres.

Certains États membres disposent des moyens nécessaires pour protéger dès maintenant les citoyens et les entreprises des pires hausses de prix. Mais où est le plan qui permettra à l’ensemble de l’Union de traverser ce défi social, géopolitique et climatique sans précédent? »

Certes, la résolution confirme que le moyen de sortir de cette crise est d’économiser l’énergie, de développer les énergies renouvelables et d’investir dans l’efficacité énergétique. Cependant, une majorité de députés ne veut pas exclure les investissements publics et européens dans les énergies fossiles et nucléaires.

 

Tilly Metz :

« Les partis de droite ont réussi à introduire dans le texte la possibilité de nouveaux investissements dans les infrastructures énergétiques fossiles et nucléaires ainsi que la remise en cause de l’objectif de la sortie du charbon. Ceci est inacceptable pour nous. Selon les derniers résultats de la recherche, les pays industrialisés se dirigent justement vers un réchauffement de la planète de 2,7°C. C’est le moment d’investir toutes les ressources disponibles dans le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, plutôt que de répéter de vieilles erreurs et de prolonger notre dépendance des énergies fossiles ad vitam aeternam. »

 

Contexte :

La semaine dernière, les ministres de l’énergie des 27 pays de l’Union se sont mis d’accord sur des mesures visant à taxer d’au moins 33 % les bénéfices excédentaires des entreprises d’énergie fossile et à limiter les bénéfices élevés des producteurs d’électricité. En outre, les États membres ont conclu des accords dans le domaine de l’efficacité énergétique, notamment une économie obligatoire de 5% d’électricité et de gaz aux heures de pointe, ainsi que des objectifs généraux volontaires d’économie d’énergie. La Commission européenne ayant choisi l’article 122 comme base légale pour la procédure législative, le Parlement européen n’est pas impliqué en tant que co-législateur comme dans les procédures législatives normales. Avec la résolution votée aujourd’hui, le Parlement prend toutefois position sur les mesures décidées par la Commission et le Conseil.

 

 

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